Corrida
Lundi 14 août 2023 à 18h
Le drapeau tricolore a flotté sur Madrid.
16 juillet 2023. Dernière corrida de toros de l’été à Las Ventas. Une corrida comme les autres pour les abonnés de la plus grande Arène du monde. Mais pour Robert et Olivier Margé c’est peut être la corrida le plus importante de leur élevage. Ils vont obtenir le saint Graal de tout éleveur de toros de combat : la présentation de leur élevage à Madrid, la fameuse « ancienneté ». Pour un élevage français c’est exceptionnel. Seul Hubert Yonnet le possédait depuis 1991. Et aujourd’hui, c’est au tour de l’élevage des Monteilles. Cela représente une reconnaissance du monde taurin, des années de sacrifice, de travail, de succès et de doutes. Et les 6 exemplaires tricolores ont fait honneurs à leurs ganaderos. Braves sous le fer et se laissant toréer sur les deux cornes, les toros « ont permis » aux toreros de s’exprimer et au public de reconnaître la qualité de cet élevage. On se souviendra longtemps de « Lelee » qui a été le premier toro des Monteilles a foulé le sable de ces arènes mythiques et de « Picasso » qui a été le grand toro de l’après-midi. L’examen madrilène passé avec succès, je sais que désormais Olivier et Robert Margé regardent plus loin, et rêvent de Maestranza….
Adriano
C’est le torero français qui a le plus toréé dans l’hexagone l’an dernier en coupant 17 oreilles et une queue en seulement 9 paseos. Cet arlésien passé par la Fondation El Juli a été la révélation française de la dernière temporada. Après sa remarquable confirmation à Madrid au mois d’août, il y a eu cette corrida de Bayonne, point d’orgue de la saison d’Adriano. Deux faenas mémorables, deux moments suspendus, deux toros pour un triomphe, 4 oreilles et une queue pour l’histoire des arènes de Bayonne. Adriano a indéniablement franchi un cap la saison dernière et son envie de triomphe n’en est que plus grande.
El Rafi
L’hiver, les toreros français migrent vers le sud de l’Espagne pour s’entraîner mais cette année (peut être une nouvelle conséquence du réchauffement climatique), c’est à Paris que nous avons pu constater une concentration inhabituelle de matador de toros. Notre passion était attaquée, ils l’ont défendu avec brio. En fer de lance, El Rafi. Gueule d’ange et esprit vif, il a été souvent sollicité sur les plateaux télé pour expliquer, éduquer, éveiller. Avec lui, grand nombre de toreros (dont Adriano et Carlos Olsina, ses compagnons de cartels) et d’éleveurs français ont marché sur la capitale pour préserver notre exception culturelle. Alors Cocorico ! Cette corrida tricolore est un bel exemple de la richesse tauromachique de notre pays. Trois toreros français ( deux nîmois et un biterrois) , un élevage reconnu et des tendidos pleins pour faire la nique à Aymeric !
Carlos Olsina
Son avenir était tout tracé. Après de brillantes études de commerce, Charles aurait été recruté par une entreprise du CAC 40 avec un salaire mirobolant et un plan de carrière sur 20 ans. Mais voilà, Charles est matador de toros. A l’âge de l’insouciance pour un jeune homme, il sacrifie tout et part vivre sa vie à Séville, sa vie de torero. Les entraînements sont durs, les contrats difficiles à trouver mais il sait qu’il est fait pour ça, le mystère qui le lie au toro est plus fort que tout. Sacré 71e matador de toros français à Istres l’an dernier, il veut de nouveau goûter au succès dans ses arènes, à Béziers.