Corrida mixte
Dimanche 13 août 2023 à 18h
Santiago Domecq
Chez les Bohorquez, on élève normalement des toros d’origine Murube. Ces toros forts et endurants sont des alliés parfaits pour les courses de rejon. Mais Santiago, fils de Jaime Domecq et de Ana Maria Bohorquez, dérogera (un peu) à la tradition familiale. En 1983, il rachète aux Frère Nuñez, un fer qui représente le D couronnée de son grand-père (Juan Pedro Domecq). Aux vaches d’origine Nuñez, il rajoute du sang Domecq et Torrestrella. Très en vue dans les années 2000, ses toros perdent un peu de leurs superbes mais depuis 5 ans, les succès s’accumulent les toreros vedettes se les arrachent. Cette année, le lot de Santiago Domecq a été élu meilleur lot de toros de la San Isidro, idem à Jerez de la Frontera. On dit de ces toros qu’ils se grandissent tout au long de la faena, permettant, par leurs noblesses et leurs castes, le succès des figuras. Alors « Hissez haut…Santiago! »
Léa Vicens
Voilà déjà 10 ans que j’ai reçu mon alternative des mains de Angel Peralta, mon mentor, Paco Ojeda, Marie Sarah et Diego Ventura. Mais mon histoire tauromachique est bien plus ancienne. Depuis déjà très longtemps je vis dans le monde des chevaux et des toros. Je commence par l’équitation de travail sur mon cheval Camargue mais petit à petit je me rapproche de la corrida espagnole. Je serai même alguazil dans la cuadra de caballos d’Alain Bonijol. Et puis c’est la rencontre avec Angel Peralta qui me prend sous son aile et m’apprend son tout son art. De Mowgli à Léa, de mon premier succès à Olmedo aux Grande Portes de Madrid ; des trophées d’équitation Camargue à la première place de l’escalafon… Que de chemin parcouru, que de chemin il me reste à parcourir !
Daniel Luque
Lors de son alternative en 2007, tout le monde lui prédisait un énorme succès. Mais sa jeunesse et sa fougue lui ont souvent joué des tours et malgré quelques beaux succès. Vont suivre quelques années où les contrats s’espacent. Mais voilà que depuis 4 ans, il est de retour. Plus mature, plus apaisé, sa tauromachie l’est aussi. Le Sévillan séduit par son toreo de cape fleuri et varié. Il s’impose dans toutes les corridas qu’on lui propose, combattants de Juan Pedro Domecq, les Pedraza de Yeltes à Bayonne ou même des Miuras comme à Sanlucar. Il lui manque un succès majeur à Béziers, manque qu’il compte bien comblé cette année.
Juan Leal.
Quand on est torero on doit souvent se choisir un pseudonyme (un apodo), un nom de scène…ou ici d’arènes. Certains pensent qu’un nom à consonance espagnole sera plus clinquant, plus facile à retenir. Il est vrai que se souvenir de « Manolete » est plus facile que de Manuel Laureano Rodríguez Sánchez, ou que si José Jiménez Fernández vous semble inconnu, le nom de Josélito ne l’est pas. Certains ont même changé de nom pendant leur carrière. « Tomasito » au début, Thomas Joubert désormais. On peut aussi abréger un patronyme trop long : El Juli pour Julian Lopez par exemple. Mais l’apodo peut aussi venir d’un surnom comme El gallo (la poule) ou El Lobo (le loup). On peut aussi prendre le nom de sa ville natale comme El Leon, Murcia ou plus près de nous André Castella, El Biterri ! Bref, le choix de l’apodo colle à la peau du futur torero. Alors quand on né Steeven Groux, effectivement cela ne fait pas très « torero » alors que Juan Leal est un pseudonyme qui « sonne mieux ».
Bien sûr l’apodo ne fait pas tout mais c’est bien le talent de Steeven, pardon de Juan qui lui permet de faire lever les tendidos. Sa tauromachie est pure et son courage l’amène souvent dans des terrains impossibles. Steeven ou Juan, qu’importe…l’essentiel est sur le sable.